Article publié le 26/06/2025 par Olivia

Dans l'antre de l'auteur : Olivier Gay

"Quand j’avais 17 ou 18 ans, j’ai entamé plusieurs romans sans en terminer aucun"

Scénariste prolifique de bandes dessinées publiées chez Drakoo, Olivier Gay est aussi un infatigable auteur de romans.

Rencontre avec un amoureux de l’écriture qui puise son inspiration dans l’adolescence comme dans la vie quotidienne et qui rêve d’écrire… un manga !

olivier gay drakoo

Bonjour, Olivier, peux-tu te présenter aux lectrices et lecteurs de Bamboo Mag ?

Je m’appelle Olivier Gay, je suis scénariste de bande dessinée et auteur de romans depuis quinze ans, et j’ai publié plusieurs albums de BD pour les éditions Drakoo.

À quel moment es-tu devenu écrivain à plein temps ?

Je travaillais comme manager dans une société de conseil quand mon premier livre, Les talons hauts rapprochent les filles du ciel, a obtenu le prix du premier roman, en 2012. Comme il s’est bien vendu, je me suis dit que je pouvais prendre le risque de démissionner pour me consacrer à ma passion.

Quelle est la différence entre l’écriture d’un roman et celle d’un scénario ?

Les contraintes ne sont pas les mêmes. Dans un roman, on peut raconter une histoire en 800 pages. Dans une bande dessinée, ce n’est pas possible ! J’ai dû apprendre à faire preuve de concision et d’esprit de synthèse, ce qui n’a pas été toujours facile…

Les adolescents sont très présents dans tes histoires…

L’adolescence et la romance sont vraiment deux de mes thèmes de prédilection. La période de l’adolescence m’a toujours fasciné. C’est un âge où l’on a envie de faire plein de choses sans en avoir toujours la possibilité. Le cadre de vie d’un ado est contraint, à la fois par ses parents et par la scolarité. Je cite souvent cet exemple, mais je le trouve éclairant : si un adulte qui vit en banlieue a envie de faire un tour à Paris, rien de plus simple. Mais si un ado veut faire la même chose, ça l’est beaucoup moins. Il devra échapper à la surveillance de ses parents, peut-être sécher l’école, il n’a pas forcément l’argent pour se payer un billet de train, etc. L’adolescence, c’est une matière riche de possibilités, pour un romancier comme pour un scénariste.

Quel conseil donnerais-tu à un jeune qui souhaite vivre de l’écriture ?

Je lui en donnerais deux. Le premier : si tu veux écrire une histoire, écris-la ! Cela peut paraître simpliste, mais 99 % des gens qui commencent à écrire ne vont pas jusqu’au bout. Moi aussi, quand j’avais 17 ou 18 ans, j’ai entamé plusieurs romans sans en terminer aucun. Le second : ménage-toi une solution de repli. Il faut essayer de vivre son rêve, mais l’écriture est aléatoire et mieux vaut avoir plusieurs cordes à son arc…

Comment envisages-tu ton avenir ?

J'ai plein d'histoires en tête ! Le fait de travailler sur plusieurs projets en même temps me permet de garder tout mon enthousiasme. Et j'ai un rêve : écrire un manga. Le monde de narration est différent et j'aurais ainsi plus de place pour m'exprimer. J'aimerais que l'une de mes série ait assez de succès pour que je propose à un éditeur de tenter l'expérience. Au fond, je crois que je suis bien plus un auteur de manga qu'un auteur de bande dessinée franco-belge.

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